La France met en oeuvre de grands chantiers sur les questions de l’éducation et de la formation. Qu’en est-il ailleurs dans le monde ? Les Etats ne sont pas en reste pour développer la culture de la mobilité ! Petit tour du monde non exhaustif des initiatives à connaître.
Les écoles de la 2ème chance – France
Dans le livre blanc Enseigner et Apprendre – Vers la société cognitive qu’elle présente lors du sommet des Chefs d’Etat en 1995, Edith Cresson inscrit le projet de créer des Écoles de la deuxième chance pour lutter contre l’exclusion des jeunes sans diplômes ni qualification. 24 ans plus tard, le réseau des E2C se compose de 130 sites-école qui ont accueilli 15 000 jeunes pour les accompagner vers un métier choisi. Pour cela, les E2C leur permettent d’acquérir les compétences de base qui leur font défaut afin de faciliter leur intégration professionnelle, citoyenne et sociale, à travers un parcours individualisé et en alternance. L’entrée dans une E2C se fait uniquement sur la motivation du jeune, qui est alors accompagné entre 6 et 18 mois à l’école et 12 mois après sa sortie. Basé sur une pédagogie active et de la réussite favorisant l’autonomie et la valorisation des progrès, les parcours en E2C permettent aux jeunes de construire leur avenir professionnel en étant suivis activement par un référent unique. Une vraie seconde chance pour les 100 000 jeunes entre 16 et 24 ans sans emploi ni formation.
Plus d’infos : https://reseau-e2c.fr/
Skills Development Scotland – Ecosse
L’organe national de développement des compétences géré par le gouvernement de l’Écosse compte 1400 employés et s’articule autour de 3 piliers :
Pour cela, le Skills Development Scotland améliore l’adéquation entre l’éducation ou les formations et les besoins des entreprises. En partenariat avec les acteurs économiques régionaux et nationaux, l’organisme identifie les opportunités et déploie des plans d’investissements sur les secteurs clés. Il est également à l’origine de la création de CodeClan, la première académie digitale d’Ecosse. Enfin, il encourage et soutient le développement de l’apprentissage sur tous les secteurs de tous niveaux, afin de créer des opportunités d’emploi en lien avec les besoins des entreprises. Ainsi a été créé le Centre for Work Based Learning in Scotland afin de déployer un système d’apprentissage de renommée internationale.
Plus d’infos : https://www.skillsdevelopmentscotland.co.uk/
Big Picture Learning – Etats-Unis
Créé il y a 20 ans aux Etats-Unis, le mouvement Big Picture est classé parmi les 13 écoles les plus innovantes au monde par Business Insider’s. Et ce n’est pas pour rien : l’organisme, désormais mondial, souhaite placer “l’étudiant au coeur de son dispositif d’apprentissage” en le préparant au monde actuel. Comment ? En personnalisant le parcours de chaque jeune selon ses centres d’intérêts, sa personnalité et ses talents propres tout en lui permettant de développer des compétences indispensables au monde professionnel d’aujourd’hui : créativité, communication, collaborativité… Il peut ainsi choisir ce qu’il souhaite apprendre, tout en bénéficiant d’un cursus riche et adapté à son avenir grâce au travail sur des projets, aux stages et autres expériences concrètes menées pendant le cursus. Dans cette école, les enfants n’ont pas de cours mais travaillent avec leur conseiller et leur “équipe d’apprentissage” sur les sujets qui les intéressent le plus, accompagnés de mentors – qui ne sont autres que des experts du secteur choisi par l’élève – pour lesquels ils réalisent des projets utiles. Une façon inédite d’éduquer les enfants tout en leur permettant de construire entièrement leur parcours éducatif et professionnel en se confrontant très tôt à la réalité du monde du travail qu’ils ont choisi.
Plus d’infos : https://www.bigpicture.org/
Occupational Development Navigator – Allemagne
Nos voisins allemands sont connus pour leur rigueur et moins pour leurs initiatives facilitant l’orientation ou la réorientation des actifs sur le marché du travail. Et pourtant ! Le site de l’Agence Fédérale pour le travail que nous vous présentons s’adresse aux adultes souhaitant développer leur carrière professionnelle en changeant de métier, en évoluant dans leur emploi actuel, en reprenant des études ou encore revenir sur le marché de l’emploi après s’en être éloigné. Créé pour être utilisé en self-service, le portail soutien la gestion des compétences professionnelles en aidant les travailleurs à s’orienter. Pour cela, il compile les informations de différentes sources afin de répondre aux questions les plus courantes. Il permet d’effectuer une recherche par métier et localisation afin de trouver les ressources disponibles pour réaliser son projet, y compris des fiches métiers détaillées. Une base de données non négligeables pour mener une réflexion sur une réorientation, une évolution ou une reprise d’études.
Plus d’infos : https://www.arbeitsagentur.de/
Université Aalto – Finlande
Depuis 2010, la fusion entre l’Université d’Helsinki, l’Ecole de commerce d’Helsinki et l’Ecole supérieure d’Aalto d’art, de design et d’architecture a créé l’Université Aalto. Répartie sur 4 campus différents, elle défend la pluridisciplinarité telle que la pratiquait Alvar Aalto lui-même – un architecte/inventeur/designer finlandais. Si le slashing n’était pas encore un mot à la mode à son époque, c’est pourtant ce qu’encourage l’Université Aalto en permettant à ses étudiants d’être mobile à travers les trois école qui la composent, dès leur deuxième année d’études jusqu’à leur terme. Ils peuvent ainsi construire leur propre parcours pour devenir chimiste, chef d’entreprise ou designer – et pourquoi pas tout à la fois ? En misant sur l’excellence et la transversalité des parcours, les liens forts avec les entreprises locales et la coopération entre la recherche et l’enseignement, l’Université Aalto se veut de ces nouvelles super-universités où l’innovation rencontre l’ouverture afin de former les professionnels du monde de demain. L’avenir de la mobilité en entreprise se jouerait-il sur la multidisciplinarité des études ?
Site de l’université : https://www.aalto.fi/en
Démission reconversion – France
Depuis le 31 octobre 2019, les salariés démissionnaires ayant un projet de création d’entreprise ou de formation peuvent désormais bénéficier des allocations chômage. Ce dispositif novateur est sousmis à conditions :
Ce dispositif vise à soutenir les initiatives de reconversion, création et reprise d’entreprise par les salariés et facilité la mobilité tout au long du parcours professionnel puisqu’il est renouvelable 8 fois pour une durée de 5 ans, soit 40 ans au total. Les personnes concernées touchent les mêmes droits que les autres bénéficiaires des allocations chomage, un coup de pouce non négligeable lorsque l’on souhaite quitter son emploi pour se lancer dans un nouveau projet professionnel.
Toutes les infos sur https://demission-reconversion.gouv.fr/
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