Neoma Business School, ou le choix du campus virtuel pour la rentrée

Neoma campus virtuel

Learn Assembly a rencontré Alain Goudey, directeur de la transformation digitale de Neoma Business School.

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L’école de commerce Neoma Business School vient d’ouvrir un quatrième campus. Sa particularité ? Il est 100% virtuel. En effet, Neoma Business School, en partenariat avec Laval Virtual, est la première Ecole d’Europe a avoir autant d’avance dans sa transformation digitale.

Learn Assembly a interviewé Alain Goudey, directeur de la transformation digitale de Neoma Business School.

Alain Goudey, directeur de la transformation digitale de Neoma Business School

Quels sont les grands axes de la stratégie digitale Neoma Business School ?

La direction du digital a été créée en 2018 et c’est une chance : nous avions déjà démarré de nombreux chantiers numériques avant le confinement, notamment avec notre Learning Lab. L’un des enjeux que nous avons identifié est par exemple l’adoption des innovations de rupture comme les imprimantes 3D. Nous avons lancé dès 2016 des études de cas en réalité virtuelle. Le confinement a donc été un accélérateur, mais nous n’aurions jamais imaginé que cela irait aussi vite. La vitesse d’adoption a énormément changé. « Pourquoi faire » n’a plus été le sujet, on est passé du pourquoi au comment

Pour nous, la visioconférence classique sur Teams ou Zoom ne doit pas être une norme. Si on se contente des visioconférences pour faire de la pédagogique numérique, il est clair que l’outil  nuit à la qualité de l’expérience pédagogique. Les outils font entrer dans une linéarité de la pensée, du travail, on enchaîne les réunions et c’est devenu une norme. D’où notre idée de créer un campus virtuel persistent.

Qu’est-ce que le campus virtuel persistent ?

Il s’agit d’un véritable campus en ligne, créé en partenariat avec Laval Virtual, spécialisé dans les technologies immersives. On a donc construit un bâtiment, des salles, ou l’on retrouve les espaces clefs d’un campus. Nous avons une grande diversité de nos étudiants, et donc nous voulons nous adapter.

Dans le campus virtuel, nous proposons la possibilité de réserver des salles et de les adapter à ses besoins :  la privatiser pour travailler de manière collaborative, faire un cours plus magistral. On peut configurer son bureau comme on le souhaite : ambiance formelle, plus cosy, selon les situations (rendez-vous avec élèves, réunion de travail). Il est aussi possible de personnaliser l’apparence et de faire des clins d’oeil aux campus physiques. Toutes les personnes qui sont dans une salle ont la main et peuvent travailler ensemble. A terme, on pourra dérouler des activités sur le campus.

Notre but est de recréer des schémas mentaux d’un campus physique : croiser un collègue, lever la main, avoir les gestes d’un campus.

"Sur la formation continue, on ne s’interdit rien."

Comment se passe l’adoption du campus auprès des étudiants et des équipes Neoma Business School ?

Les étudiants internationaux sont une des cibles prioritaires car ils n’ont pas tous pu rejoindre leurs campus physiques. Nous avons trois campus physiques en France et il est fréquent qu’un programme se déroule sur deux sites. Grâce au campus virtuel, nous pouvons réunir tout le monde : il y a quelques semaines, nous avons par exemple réuni 130 professeurs et étudiants pour des soutenances de projet. Nous sommes arrivés à créer un effet promo alors qu’ils n’étaient pas ensemble physiquement.
Nous avons un déploiement par phases, avec un plan de conduite du changement et nous allons intégrer progressivement les programmes de l’école dans le campus virtuel.

Comment l’univers visuel a-t-il été choisi ?

La référence aux jeux vidéos revient souvent dans les échanges. Mais selon les générations, ce n’est pas le même jeu vidéo ! Pour les quadras, c’est, Second Life, les Sims pour les trentenaires, Animal crossing pour la génération X.
Nous avons choisi cet univers pour appliquer les principes de la cognition incarnée (embodied cognition). Les processus cognitifs de haut niveau dont font partie l’abstraction et l’apprentissage sont des processus sensitifs et moteurs, on l’oublie trop souvent. Si on avait proposé un univers plat, sans émotion ou mouvement comme c’est le cas en visio, nous serions passés à côté. Nous aurions aussi raté une dimension pédagogique importante : la co-présence. Le fait d’être ensemble, dans une unité de temps et de lieu est essentiel.

Quelle imbrication avec les cursus pédagogiques ?

Le campus est un espace d’apprentissage : on va essayer de repousser les limites de l’outil. L’outil fait déjà beaucoup de choses, et nous explorons les possibilités, les usages : par exemple, nous organisons des sessions de créativité. Le fait que nous proposions des écrans au sein même du campus virtuel permet d’utiliser des webapps extérieures, de travailler collaborativement.

Sur la formation continue, on ne s’interdit rien. Mais nous n’avons pas vocation à devenir le point d’entrée central et unique de tous les apprentissages à Neoma Business School. Le campus est par ailleurs ouvert à l’extérieur, nous pouvons inviter des partenaires extérieurs en leur créant un login. Nous pouvons donc hybrider les communautés.

Rendu virtuel d’une visioconférence

Neoma campus virtuel

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