“L’objectif du PIC est de former plus et de former mieux”. Retour sur l’intervention du Haut-Commissariat aux compétences et de Pôle Emploi à New World New Skills

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Le Haut-Commissariat aux compétences, accompagné de Pôle Emploi, était présent à New World New Skills pour nous parler du PIC.

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Le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) est un volet majeur du Grand plan d’investissement 2018-2022. Son ambition : former plus et mieux. L’objectif du PIC est de former deux millions de demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés et de jeunes éloignés du marché du travail, en cinq ans, et d’améliorer le taux d’accès à la formation. Comment ? En décloisonnant la logique de parcours, en mobilisant le sport et la culture, en adoptant une logique d’expérimentation et en renouvelant la façon de concevoir les parcours de formation.  

Pôle Emploi intervient dans ce projet en jouant un rôle de défricheur pour aider le marché à faire naître et stabiliser des formations distancielles et certifiantes, destinées à des demandeurs d’emploi.  

Découvrez dans cet article l’état d’avancement du PIC. Vous découvrirez également les propositions du Haut-Commissariat aux compétences et de Pôle Emploi pour poursuivre son développement.  

Un parcours sans couture

« Nous avons fait du parcours sans couture une des marques de fabrique du Plan d’investissement dans les compétences (PIC) », affirme Carine Seiler, Haut-Commissaire aux compétences. Mais à quoi le parcours sans couture fait-il référence ? Il s’agit de penser les parcours de formation à l’échelle des personnes et d’éviter toute rupture. Le Haut-Commissariat a constaté que « de nombreux stagiaires abandonnaient leur formation pour accepter un contrat de travail, ce qui était assimilé à une rupture de parcours. Le parcours sans couture signifie que l’on peut suspendre sa formation pour aller vers l’emploi et que l’on a le droit de revenir là où on s’était arrêté. On ne raisonne plus en termes d’abandon mais de suspension de parcours ».  

Personnaliser et individualiser la formation

Afin d’assurer ce parcours sans couture, Pôle Emploi s’est engagé à créer des formations plus personnalisées et individualisées. « Grâce à nos marchés que nous avons refondus totalement dans leur ingénierie en 2019 sous l’impulsion du PIC, nous proposons aux demandeurs d’emploi qui se forment, de suivre la durée de la formation en fonction de leur niveau et de leurs besoins. » Voilà ce que nous indique Audrey Pérocheau, directrice France du développement des compétences dans les territoires chez Pôle emploi.

Le nombre d’heures et les contenus de formation varient donc selon les nécessités de chacun. Tout le monde n’aura pas accès aux mêmes modules. La personne qui a déjà acquis un bloc de compétences et souhaite renforcer ses connaissances, celle qui a besoin d’une remise à niveau et celle qui doit se former de façon exhaustive, depuis le début, ne suivront pas la même formation.  

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Anticiper les métiers de demain

Par ailleurs, Carine Seiler affirme que le Haut-Commissariat invite les régions à « raisonner par modules additionnels correspondant à des besoins qu’expriment les entreprises sur leurs territoires, et qui ne sont pas encore pris en charge dans les référentiels de formation et de certification, mais qu’il faut intégrer dès maintenant, sans attendre le renouvellement du référentiel ». 

Car, dans la logique de mieux former, l’idée est de renforcer ou d’adapter les parcours qui mènent vers l’emploi. Et penser « blocs de compétences » permet de concevoir des formations mieux adaptées aux besoins des employeurs. Le tout de façon plus agile.

C’est à un sujet central dans un contexte d’accélération des mutations et des évolutions des besoins de compétences. Il l’est d’autant plus que la crise sanitaire a eu de nombreuses conséquences : 

  • Un bond des organismes de formation et des entreprises (e-commerce, e-sécurité) dans la digitalisation, 
  • Le renforcement de l’évolution des secteurs avec l’apparition de nouveaux besoins et de nouvelles compétences. On pensera notamment à la transition écologique, à la réindustrialisation, mais également aux métiers de la santé et du soin

Les besoins de transformation de la filière formation

La crise sanitaire n’a fait que renforcer le besoin de digitalisation et d’une meilleure intégration des innovations technologiques dans les formations. Cependant, Carine Seiler précise que « cela ne signifie pas que demain, toutes les formations devront se dérouler à distance. On espère pouvoir revivre des périodes de rencontres plus normales… Nous soutenons l’idée d’un modèle hybride articulant du présentiel, du distanciel, du synchrone, de l’asynchrone, de la formation en situation de travail. » 

Les objectifs du plan de transformation et de digitalisation de la formation

Pour mener à bien ce projet, le Haut-Commissariat lance un plan de transformation et de digitalisation de la formation doté de 300 millions d’euros. L’accompagnement constitue un axe d’intervention essentiel . « Il y a un besoin d’accompagnement des organismes de formation à la transformation pédagogique (à l’hybridation) mais aussi à la transformation de leur organisation, de leurs RH, de leur modèle économique. Cela suppose de faire un diagnostic du niveau de digitalisation des organismes », Carine Seiler.  

Deux autres leviers d’intervention complémentaires sont inscrits dans le cadre de ce plan de transformation :  

  • La structuration d’un réseau de tiers-lieux. Elle permet d’une part aux apprenants d’accéder à des outils digitaux et à un environnement propice à l’apprentissage. Et d’autre part d’aider les organismes à hybrider leur offre, tourner des vidéos, partager leurs approches pédagogiques avec d’autres organismes etc. 
  • Le soutien de « communs numériques » expérimenté dans le cadre d’une démarche pilote de construction de 15 parcours-types, ciblés sur des secteurs-clés pour la relance, en associant des branches, des organismes de formation. « L’idée est d’avoir des modèles-types d’ici six mois avant de généraliser cette notion », précise Carine Seiler.  

De l’ouverture et de la personnalisation des parcours

Pour Audrey Pérocheau, la filière formation doit travailler à la construction de parcours : 

  • plus ouverts et individualisés aux contraintes des apprenants. La mobilité géographique ne doit plus être un frein à l’entrée en formation. Et l’intensité d’apprentissage ou les rythmes hebdomadaires des individus sont différents d’une personne à l’autre ; 
  • plus personnalisés, en mettant en place les modules et blocs de compétences pour ajuster les heures de formation en fonction des niveaux et besoins de chacun ;
  • plus inclusifs.

En conclusion, le succès rapide et fort du marché de formation 100% à distance lancé par Pôle emploi pour le compte de l’Etat en mars 2020, illustre que les demandeurs d’emploi sont prêts à se former autrement. Ils ont envie de mode projet et de parcours pédagogiques qui développement autant leurs « softskills » que leurs compétences techniques.


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