Le secteur de la formation se réinvente pour répondre aux défis de la transition écologique, avec un accent mis sur la création d'un socle de connaissances partagées. Retour sur le webinaire : Transition écologique : comment le secteur de la formation se réinvente ?
A l’occasion de ses 10 ans, Learn Assembly organisait la Semaine de la formation, un événement hybride sur les tendances de la formation.
Découvrez la synthèse du webinaire 4, sur la thématique : Transition écologique : comment le secteur de la formation se réinvente ?
La transition écologique est un enjeu crucial nécessitant une action immédiate. Dans ce contexte, la formation professionnelle joue un rôle clé pour accompagner les entreprises dans cette transformation.
Trois experts nous ont partagé leurs perspectives sur l’acculturation à la transition écologique :
Ilhem Alleaume souligne l’importance de créer un socle de connaissances partagées sur la transition écologique. Elle met en avant l’équilibre nécessaire entre une compréhension approfondie et une approche plus générale. Illustrant avec l’exemple de L’Oréal, elle dévoile les actions entreprises pour sensibiliser les collaborateurs à travers toutes les filières professionnelles. « L’Oréal for the Future », un programme d’e-learning, incarne cet engagement, accompagné d’une volonté de diversifier les modalités pédagogiques pour répondre aux besoins anticipés pour 2024.
« Pour pouvoir se forger des convictions sur ce sujet, il est essentiel de passer par la sensibilisation et la communication, mais également par le partage d’une sémantique commune. Il est important de trouver le juste équilibre dans la création d’un socle de savoir partagé, qui permet à la fois de sensibiliser et de discuter concrètement des enjeux liés à la transition écologique. »
Ilhem Alleaume, People Development and Learning Director L’Oréal France et Présidente du Réseau Emplois Compétences et Prospective Métiers et Qualifications France Stratégie
Léo Cohen, consultant et ancien conseiller spécial du ministère de la Transition écologique, a exposé l’initiative « B.A Ba du Climat ». L’objectif était de définir un socle de connaissances essentielles pour chaque citoyen, réunissant experts du climat, de la biodiversité et spécialistes de la communication. Léo Cohen soulignait l’acculturation comme clé pour créer une communauté de vision et une adhésion à la cause environnementale. Il a partagé les résultats d’un sondage effectué au lancement de « B.A Ba du Climat » dans lequel 96% des sondés pensent que la connaissance est un préalable à l’action. Il a également mis en lumière l’importance de fournir aux citoyens les ressources nécessaires pour agir.
“59% des Français considèrent que le niveau de culture écologique n’est pas à la hauteur des enjeux dans notre pays. Ensuite, il y a 96% des Français qui pensent que la connaissance est un préalable à l’action. Et parmi eux, il y a 73% qui considèrent qu’avoir accès à ces connaissances élémentaires, c’est indispensable pour donner envie d’agir pour l’environnement.”
Léo Cohen, consultant et ancien conseiller spécial du ministère de la Transition écologique, selon l’étude « Les Français, la connaissance et la pédagogie sur les enjeux écologiques » Juin 2023
Aujourd’hui, diriez-vous que le niveau de connaissance des Français sur les questions écologiques (dérèglement climatique, pollutions, biodiversité, etc.) est à la hauteur des enjeux écologiques ?
Antoine Poincaré a insisté sur l’importance d’intégrer la transition écologique dans les programmes de formation. Cette intégration vise à garantir une compréhension globale du sujet, tout en adaptant les contenus à divers secteurs professionnels. Cependant, il a reconnu le défi de convaincre les collaborateurs et les parties prenantes de participer à ces formations, étant donné l’urgence du sujet pour tous.
“C’est très intéressant de voir que chez nous les entreprises françaises avec lesquelles on travaille achètent l’idée très naturellement. Je n’ai même pas besoin vraiment d’expliquer pourquoi il faudrait se former à la transition durable. Nous travaillons beaucoup en Allemagne, en Angleterre et en Asie. Et il y a beaucoup plus de pédagogie à faire sur pourquoi il faudrait se former sur le sujet, pourquoi il faudrait former tout le monde… «
Antoine Poincaré, Head of AXA Climate School
Le webinaire a soulevé divers défis, soulignant que l’acculturation à la transition écologique doit être inclusive et ne pas être élitiste. La collaboration entre experts, vulgarisateurs et acteurs de la société est jugée cruciale pour créer un socle de connaissances commun. Les intervenants ont également plaidé pour une implication accrue des scientifiques et des experts. Ils ont insisté sur la nécessité d’actions concrètes pour mobiliser l’ensemble de la société face à ce défi sans précédent.
Vous n’avez pas assisté au webinaire n°3 « Hybridation de la formation « , découvrez le résumé.
Découvrez prochainement la synthèse du webinaire n°5 : “Data et open data : mine d’or inexploitée”.
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