Philippe Carré, ou la motivation au cœur de la formation

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Philippe Carré, Professeur en Sciences de l'éducation et Directeur du Centre de recherche éducation et formation (CREF), est une source d’inspiration pour Learn Assembly.

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D’après une étude menée par Nouvelle vie pro en 2019, 93% des personnes interrogées ont déjà pensé à se reconvertir. Parmi ces 93%,  55% des actifs n’osent pas franchir le cap et 40% l’ont déjà fait ou sont en pleine reconversion

En 2020, avec la période de confinement et la démocratisation du télétravail, on assiste à un mouvement général de reconversion. Ainsi, la question des compétences et de l’employabilité n’a jamais été aussi importante. 

Le besoin d’autoformation croît de plus en plus, mais les formations classiques, réparties sur plusieurs jours en présentiel, ne semblent plus correspondre aux attentes des apprenants. D’un autre côté, la digitalisation de la formation offre une infinité de possibilités de se former sur Internet. Enfin, depuis la réforme de la formation professionnelle amorcée par Muriel Pénicaud, les institutions françaises encouragent largement les salariés et demandeurs d’emploi à se former.

Si aujourd’hui l’Etat incite les actifs à s’autoformer, notamment pour se reconvertir, ce n’est pas pour autant si simple de suivre une formation “seul”. Quel temps accorder à cette formation ? Comment la financer ? Comment trouver celle qui me correspond le mieux ? 

De nombreux chercheurs ont travaillé sur ces problématiques et ont apporté des éléments de réponses.  

Pour Philippe Carré, professeur des universités à Paris-Nanterre, l’autoformation repose sur trois piliers : la sociabilité, la motivation et l’engagement.

« On apprend toujours seul, mais jamais sans les autres », Philippe Carré

Philippe Carré tient à dissocier l’autoformation de la “solo-formation”. Non, l’autoformation ne désigne pas le fait d’apprendre seul. Au contraire, l’autoformation, quand elle est efficace et stimulante, connecte l’apprenant aux formateurs et à la communauté d’apprenants. Une bonne autoformation sollicite en permanence l’apprenant, le pousse à se renseigner toujours plus et à monter en compétences de façon plus agile. Justement, apprendre dans un amphithéâtre bondé, sans pouvoir poser de questions, livré à soi-même, n’est-ce pas la vraie solitude ?

Bref, les techniques d’apprentissages dans l’autoformation sont beaucoup plus sociales et collectives que dans des formations classiques.

« Un adulte n’est prêt à se former que s’il y trouve une réponse à ses problèmes, dans sa situation », Bertrand Schwartz

La motivation est moteur pour suivre une formation jusqu’au bout. Elle passe par la création d’un projet individuel, auquel la formation va apporter une réponse et une mise en pratique concrètes. Une formation professionnelle n’est jamais “hors-sol”, mais répond à un objectif tangible

L’engagement, inséparable de la motivation 

Réussir un projet individuel est un but. Cependant, la mise en oeuvre, le plan d’action, n’est possible que par l’engagement de l’apprenant, tout au long de l’autoformation. Cet engagement prend plusieurs formes, comme le résume ce schéma ci-dessous.

On remarque, dans ce schéma, deux éléments essentiels : 

  • L’importance du formateur d’une part, qui a une obligation de moyens et non de but : il doit fournir à l’apprenant toutes les informations pour qu’il mette en oeuvre son projet.
  • Le rôle de la communauté d’apprenants d’autre part, qui crée un apprentissage par les pairs et qui soude une communauté autour d’objectifs et de valeurs communes.

Chez Learn Assembly, en quoi Philippe Carré nous inspire ? 

Nous sommes convaincus chez Learn Assembly que développer les compétences de ses équipes va beaucoup plus loin que de les mettre seules face à un catalogue infini de formations. L’entreprise et le formateur ont un rôle essentiel à jouer pour que les collaborateurs puissent s’épanouir. En opposant l’autoformation à la “solo-formation”, Philippe Carré illustre parfaitement notre vision d’un environnement apprenant sain, qu’il est important de connecter au contexte global d’une organisation, et non de le considérer comme un élément à part.  

D’autre part, mettre la motivation au coeur du processus d’apprentissage est également l’une de nos priorités. Repenser les codes de l’apprentissage et créer des expériences de formation différentes, qui redonnent l’envie et le goût d’apprendre et pousser la culture de l’apprentissage tout au long de la vie, voici notre mission.

Conclusion : Les défis de l’autoformation après le coronavirus

En conclusion, les problématiques autour de l’autoformation sont de trois ordres :

  1. Sociologique et politique : s’affichant comme anti-système dans les années 1970, les institutions publiques doivent aujourd’hui accompagner et encadrer l’autoformation.
  2. Pédagogique : l’autoformation doit être vue comme un prolongement de la formation classique, comme un modèle hybride (blended learning, par exemple).
  3. Démarche personnelle de travail sur soi : avec le mouvement de remise en cause professionnelle et le travail d’introspection qu’a favorisé le confinement, l’autoformation doit prendre le train en marche.

Sources :
Etude de Nouvelle vie pro
Une vidéo de P. Carré sur les notions de formation et d’apprenance

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