Comment l’IA est-elle utilisée au sein des équipes formation ? Quels sont les freins à son usage ? Découvrez dans cet article les principaux enseignements de l’étude de Donald H Taylor et Eglé Vinauskaité.
Comment les équipes formation se sont-elles approprié (ou non) l’IA depuis le lancement de ChatGPT ? Quels sont les freins perçus à leur adoption ? Quels impacts sur les métiers du L&D ? Voilà les questions auxquelles Donald H. Taylor et Eglé Vinauskaité ont tenté de répondre dans leur troisième rapport annuel sur l’IA dans le L&D – AI in L&D: The Race for Impact – publié en septembre 2025.
Cette année, l’enquête a récolté les réponses de 606 professionnels du L&D issus de 53 pays (Europe, Amérique du Nord et centrale, Amérique du Sud et Pacifique Sud-Ouest). Learn Assembly s’est penchée sur ce rapport et vous en propose un résumé.
54 % des professionnels du L&D déclarent utiliser l’IA en 2025. C’est certes une belle évolution par rapport à 2024 (40 %), mais nous sommes encore loin du raz-de-marée annoncé.
Aujourd’hui, l’IA générative est avant tout mobilisée par les équipes L&D pour la production de contenus de formation, rendue accessible à tous. Mais avec cet usage, nous courons le risque d’une standardisation des parcours, dont la qualité pédagogique pourrait pâtir.
Bien que plus timide, l’étude met en lumière une autre dynamique qui mérite qu’on s’y attarde : la progression d’usages plus sophistiqués de l’IA dans le L&D. D’abord, l’analyse de données qualitatives, comme les verbatims issus des réponses des apprenants aux formulaires de satisfaction. Ensuite, celle de l’accompagnement intelligent des collaborateurs, là où l’IA générative pourrait vraiment faire la différence pour le L&D : apprentissage en situation de travail, mentorat, simulation de cas concrets, création d’exercices interactifs… autant d’usages à forte valeur ajoutée, notamment pour pallier la pénurie de formateurs. Le vrai atout de l’IA ? Pouvoir individualiser l’apprentissage, renforcer l’ancrage mémoriel et offrir aux apprenants un terrain de préparation aux situations réelles.
Premier frein à l’adoption de l’IA par les L&D : la confidentialité des données. Vient ensuite le manque de confiance dans les réponses des modèles d’IA, puis le manque de compétences des équipes pour les utiliser. L’IA pourrait être un levier stratégique du L&D, mais reste encore trop souvent cantonnée à des expérimentations locales, sans cap précis, ni cadre clair.
L’étude regorge de verbatims édifiants : manque de vision, absence de feuille de route, initiatives dispersées… L’IA se répand à grande vitesse dans les entreprises, mais contrairement aux département IT et data, les fonctions formation ne suivent pas toujours le rythme.
Dans de nombreuses grandes entreprises, le sujet de l’IA générative est pris très au sérieux. Beaucoup ont lancé des plans d’acculturation ambitieux, principalement centrés sur la prise en main d’outils comme Copilot. cette approche, centrée sur l’opérationnel, ne permet ni de défendre les budgets L&D qui risquent d’être réduits avec l’IA générative, ni d’améliorer les expériences d’apprentissage ou d’évaluer réellement les compétences. Conscientes de l’incertitude quant à la vitesse de diffusion et aux transformations à venir, elles ont pour le moment davantage une posture de veille active et de montée en compétence progressive.
Mais comment les départements L&D peuvent-ils dépasser le stade de l’acculturation pour s’emparer pleinement du potentiel de transformation de l’IA sur les pratiques pédagogiques ?
Découvrez comment Learn Assembly peut vous accompagner pour mettre en œuvre l’IA générative à l’échelle dans la formation.
Learn Assembly est un cabinet de conseil hybride créé en 2013 qui accompagne la transformation de tous les acteurs de la formation et de l’emploi. Notre mission est de les aider à jouer un rôle stratégique dans leurs organisations pour répondre au défi des compétences, tout particulièrement dans un contexte de transition écologique et de transformation technologique. Nous accompagnons les directions générales et L&D de grands groupes, les acteurs publics et les établissements d’enseignement supérieur dans leurs évolutions stratégiques, digitales et pédagogiques.