Pourquoi les entreprises ou les étudiants décident de mettre un terme aux contrats d’apprentissage ? Découvrez les chiffres clés sur les motifs de rupture révélés par la DARES.
Enfin des chiffres précis sur les motifs de rupture de contrat d’apprentissage. La DARES publie une étude sur les motifs de ruptures de contrat depuis la réforme de 2018. Si l’on peut regretter que cette étude ait été faite sur des cohortes et des données vieilles de plus de quatre ans et en plein covid, la démarche reste positive.
Près de 36 % des apprentis ayant démarré en 2018 un cycle de CAP à bac+2 ont vu leur contrat d’apprentissage rompu dans les 18 premiers mois. Le taux de rupture varie selon le niveau : 42 % au niveau CAP contre 27 % pour un bac+2. Ces chiffres illustrent aussi l’influence de la formation suivie sur la stabilité en emploi.
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Les apprentis bénéficiant d’un soutien parental sont moins susceptibles de rompre leur contrat d’apprentissage. En effet, seuls 19 % de ceux aidés par leurs parents ne poursuivent plus en apprentissage après une rupture. Ce chiffre monte à 28 % pour ceux sans ce soutien.
Les petites structures et certains secteurs comme la restauration et les services de beauté affichent les plus hauts taux de rupture (jusqu’à 55 %). En cause : des conditions de travail souvent difficiles, notamment dans les petites entreprises où 43 % des apprentis rompent leur contrat, contre seulement 19 % dans les grandes entreprises de 250 salariés et plus.
Les insatisfactions liées à l’ambiance de travail, aux heures supplémentaires non compensées ou aux missions inadaptées augmentent fortement le risque de rupture du contrat d’apprentissage. 65 % des apprentis ayant rompu en milieu d’apprentissage évoquent des problèmes avec leur employeur ou leur poste. L’environnement professionnel devient ainsi un facteur clé pour la continuité du parcours.
La difficulté à décrocher un premier contrat d’apprentissage joue un rôle majeur : 39 % des apprentis ayant eu du mal à trouver un employeur rompent leur contrat, contre 33 % de ceux pour qui la recherche s’est bien passée. Les contrats « par défaut », souvent précaires, favorisent ainsi les abandons.
Malgré une étude faite sur des données de 2020, on peut tirer certains enseignements et axes d’amélioration pour le secteur de l’apprentissage. Parmi eux, l’importance du management, de l’accueil et des conditions de travail. On quitte un manager plus qu’une entreprise dit l’adage : les apprentis ne semblent pas faire exception.
Notons également les taux de rupture deux fois plus élevés dans les TPE que dans les grandes entreprises, qui montre que la professionnalisation managériale et RH des grandes entreprises joue très fortement sur la rétention.
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